Des antécédents familiaux? Je ne sais pas trop. Des problèmes de
santé? Pas vraiment. Vie sexuelle active? Certainement. Combien de
partenaires durant les deux dernières années? Bah… Quelques-uns.
Utilises-tu le condom? La plupart du temps.
http://urbania.ca/blog/3796/la-fois-ou-jai-servi-de-cobaye
Laissez-moi vous parler de la fois où j’ai servi de cobaye pour une
compagnie pharmaceutique. C’est l’histoire d’une fille qui, pour faire
comme toutes les autres filles, a consulté un gynécologue afin de se
faire prescrire cette petite pilule miracle, celle qui permettait
d’avoir des rapports sexuels sans le risque gênant d’une grossesse
encombrante.
Et voilà qu’on me prescrit une pilule de troisième génération, Yasmin,
qui selon le médecin devant mon apparente inquiétude ne me causera
aucun souci de santé à condition que je la prenne religieusement chaque
matin. Une consultation de deux minutes et demie et je pars avec une
prescription! Facile comme ça! C’est pas merveilleux, la vie moderne,
rien qu’un peu?
La vérité, c’est que ce n’est pas si merveilleux
que ça. Quelques jours plus tard, ayant commencé mon traitement, je
commence à ressentir des douleurs allant du supportable au « j’ai
tellement mal que je vomis ». Les jours passent et mes règles ne cessent
pas. Deux semaines ensuite et je recontacte le gynéco qui me rassure :
« Tu n’as pas à t’inquiéter, c’est ton corps qui se place, qui s’habitue
au traitement hormonal. Tu ne dois pas cesser le traitement, tu verras,
ça va s’arranger. »
Trois mois plus tard, j’ai toujours aussi
mal – je n’en dors plus la nuit – et mes règles n’ont toujours pas
cessé. Au bord de l’épuisement, de l’anémie, je déchire le petit papier
avec le numéro du gynéco et je cesse mon traitement. Les maux de ventre
et les règles auront duré au total cinq mois. Laissez-moi vous dire que
j’ai eu le temps d’en perdre des affaires durant tout ce temps :
cheveux, moral, entrain, santé, joie de vivre. Ça finit par passer et
j’oublie l’affaire jusqu’à mon récent rendez-vous avec une autre
gynécologue, cinq ans plus tard.
Celle-ci me prescrit un différent type d’anovulant; toujours de troisième génération, il s’agit du Nuvaring,
un petit anneau transparent que l’on place dans le vagin et qui libère
graduellement la progestérone et l’œstrogène, à petites doses. Deux
semaines et ça va bien. Je ne le sens pas, mais je sais qu’il est là, et
qu’il veille sur moi.
Adieu mes inquiétudes! Je vois devant moi
s’étaler une liberté sexuelle que je peux pleinement assumer. Ha. Ha.
Ha. Sauf que pendant le temps des fêtes, les douleurs recommencent.
Adieu, veau, vache, cochon, couvée! Voilà même que la poule pond un œuf
non fécondé : imaginez-vous l’équivalent d’une fausse couche qui dure
trois semaines, pertes solides incluses. Personne ne devrait voir ça.
J’arrête le traitement puis, deux mois plus tard, j’en ressens les
effets qui s’en vont doucement.
J’ai été un cobaye, vraiment? (*1)
Oui.
Imaginez-vous donc que les risques vasculaires de l’étonorgestrel –
l’hormone de 3e génération contenue dans le Nuvaring - n’ont JAMAIS été
évalués! Le médecin qui prescrit le Nuvaring doit pourtant s’assurer que
la patiente :
- a déjà utilisé une contraception hormonale pendant plus de deux ans sans incident – j’avais clairement indiqué à ce médecin les problèmes que j’avais eu avec Yasmin.
- n’a aucun risque d’incident vasculaire – cela n’a été qu’obscurément mentionné.
- insiste
à utiliser ce genre de voie d’administration – par exemple, si je
refusais la pilule car trop contraignante, ce qui n’a jamais été évoqué
durant l’examen.
- est au courant des risques liés aux contraceptifs de troisième génération et de l’absence d’étude
sur les risques du Nuvaring – avant de faire ce billet, j’ignorais même
qu’il existait des générations d’anovulants. L’absence d’étude n’a pas
non plus été citée durant l’examen d’à peine quelques minutes d’où je
suis ressortie toute confiante avec un échantillon gratuit du dispositif
en question!
Sans mentionner les risques de grossesse; la
méthode étant nouvelle et demandant des évaluations, on ne sait pas non
plus quels sont les risques d’échec liés au Nuvaring. Je ne sais pas
pour vous, mais l’addition est selon moi assez facile à faire. Qu’est-ce
qui a pu pousser un médecin à mettre un tel produit entre les mains
d’une femme et ainsi mettre sa santé en danger?
Une confiance
aveugle en la compagnie pharmaceutique? Un système de santé qui permet
(et encourage!) les actes d’incompétence? Un plan marketing agressif des
compagnies pharmaceutiques qui, pour gonfler leurs profits, ont
introduit les contraceptif hormonaux de troisième génération supposément
plus efficaces que ceux de seconde génération, donc, plus coûteux? (*2)
La
France, d’ailleurs, cessera sous peu de rembourser les contraceptifs
hormonaux de troisième génération et privilégiera d’autres méthodes de
contraception, afin de tenter de limiter les effets pervers que ces
médicaments peuvent avoir sur la santé des patientes. Il y a certes
beaucoup de questions à se poser.
La fois où j’ai eu de la misère à gérer mon indignation
Pourquoi
ne pas faire un billet qui enquêterait sur les effets pervers des
contraceptifs hormonaux? Après tout, je sais ne pas être la seule à
vivre de pareils ennuis et j’ai déjà lu sur un recours collectif contre Yaz (*3)– autre anovulant de troisième génération produit par la compagnie Bayer
- chez nos voisins du Sud. Alors, pourquoi pas? J’ai donc fait un appel
à toutes sur les réseaux sociaux afin de recueillir les témoignages de
d’autres femmes qui, comme moi, ont été victime du marketing
pharmaceutique.
La vérité, c’est que je ne m’attendais
franchement pas à l’horreur des témoignages que j’ai reçus. Des
histoires à crever le cœur. Une indignation et un dégoût difficiles à
gérer. En voici quelques exemples : (*4)
Alice, 19 ans, Alesse 28 :
Hospitalisation d’urgence, phlébite à la jambe. La veine cave de la
cuisse gauche complètement bouchée par un caillot de sang, 8 jours à
l’hôpital. Prenez-vous des anovulants? Oui. Arrêtez de les prendre, tout
de suite. Bas de contention à vie (allô confort!), médication qui lui
interdit l’alcool (imaginez-vous apprendre ça à 19 ans!) et
impossibilité d’avoir des enfants, avant même de savoir si elle en
voulait.
Julie, alors 21 ans, Minovral : Thrombose,
douleurs, vomissements sur des mois, des dizaines de visites à
l’hôpital… On craint un cancer des os, ou même le VIH; on n’a jamais su
ce qu’elle avait vraiment, jusqu’à ce qu’on lui dise de changer
complètement ses habitudes de vie et qu’elle cesse de prendre la pilule
et là, guérison miraculeuse! (*5)
Ariane, 33 ans, Yasmin :
Deux embolies pulmonaires massives. À un cheveu de la mort. Cela fait
14 mois et elle est toujours en arrêt de travail, avec des séquelles
probablement permanentes.
Sophie, âge inconnu, Micronor puis Mirena
(stérilet à dosage hormonal) : Règles continues pendant 7 mois (bonjour
anémie!) puis, après la naissance de son fils, elle commence
l’utilisation de Mirena, petit miracle de la médecine moderne :
douleurs au col de l’utérus, saignements persistants, anémie,
épuisement, rapports sexuels douloureux, le médecin refuse de lui
enlever son stérilet jusqu’à ce qu’elle se retrouve aux urgences.
Marie, 25 ans, Nuvaring : Douleurs importante durant les rapports sexuels, règles constantes, double embolie pulmonaire.
Julie, début vingtaine, Diane 35 : AVC. Pas besoin d’en dire plus.
Et
ce poison ne fait pas de victime QUE chez les femmes. Savez-vous quels
sont les impacts environnementaux de la prise d’hormones artificielles?
(*6) La grande partie des hormones que les patientes ingèrent – soit
jusqu’à 80% - sont éliminés par l’urine, et donc, se retrouvent dans les
stations d’épurations où elles ne seront pas traitées, où elles seront
rejetées dans l’environnement par les cours d’eau, ou dans les champs
agricoles par l’épandage des boues usées municipales… Imaginez l’effet
que ça peut avoir sur la faune aquatique.
Nous assistons
véritablement à une féminisation des brochets et autres amis nautiques.
Et si ça affecte jusqu’aux poissons, imaginez l’effet que cela peut
avoir sur l’ensemble des hommes et des femmes qui inévitablement entrent
en contact avec les hormones qui se retrouveront forcément dans l’eau
du robinet!
Oui, mais…
Oui, mais, certains diront, il
n’en tient qu’à moi d’avoir un mode de vie responsable et de faire
preuve de jugement dans ce genre de situation. Mais, qu’est-ce qu’un patient responsable?
La
femme enceinte responsable, par exemple, ira religieusement à ses
rendez-vous obstétriques tout le long de sa grossesse afin de s’assurer
de la bonne santé de son enfant à naître. De même que le diabétique
responsable prendra régulièrement ses lectures de glycémie et que
l’obèse responsable suivra à la lettre l’avis de son médecin et appliquera sa diète au quotidien. Qu’en est-il de la femme désirant prendre la petite pilule miracle? (*7)
Elle
se fiera bien entendu au bon jugement de son médecin. Il est entendu en
société que nous sommes naturellement appelés à faire confiance au
médecin. Après tout, c’est lui, le spécialiste, et c’est lui qui a la
responsabilité de nous informer et de veiller à notre santé. Si le médecin nous dit : « ne vous inquiétez pas », pourquoi nous inquiéterions-nous?
Bon, maintenant, je fais quoi?
Je
ne sais pas encore ce que je vais faire. Une chose est certaine, il est
hors de question que je me contente d’un billet de blogue, puis que je
laisse aller, les bras croisés. Je veux changer les choses. J’ai dû, en
tant que femme, en tant que féministe, avaler ma grosse pilule
d’humilité. Les lobbys féministes ont longtemps combattu – et avec
raison! – pour le libre arbitre de la femme sur son propre corps et la
pilule anticonceptionnelle est l’une des armes-clé pour ce combat.
Mais
avons-nous réellement le libre arbitre sur notre corps, ou bien sont-ce
les compagnies pharmaceutiques qui contrôlent notre désir d’une
sexualité épanouie et sans contrainte, en se jouant de nous, leurs
cobayes?
Oui, la libre contraception et le libre contrôle de son corps pour toutes, mais à quel prix?
*** Cette aventure ne fait que commencer. Pour envoyer vos témoignages : info.anovulants@gmail.com
----
(*1) Lire pour plus d’approfondissement cet article du docteur Marc Zaffran au
http://www.martinwinckler.com/spip.php?article1114
(*2) Voir encore l’article du docteur Marc Zaffran sur la question
(*3) http://www.drugwatch.com/yaz/lawsuit.php
(*4) Tous les noms sont fictifs, les âges sont réels.
(*5) Julie utilise désormais un stérilet sans hormones qui ne lui apporte aucun inconfort et aucun symptôme gênant.
(*6) Pour plus d’informations:
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/037/37099.htm
http://www.ledevoir.com/non-classe/47572/pollution-mutations-sexuelles-chez-les-poissons-du-saint-laurent
(*7) Voir l’article de Marc Zaffran: Qu’est-ce qu’un patient responsable?
http://www.martinwinckler.com/spip.php?article1068
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Long texte, désolée… pas capable de faire une histoire courte!
Pour
celles qui disent « je prends la pilule depuis 5 ans et j’ai pas de
problèmes » ou « y’a des effets mineurs mais tellement de bénéfices » je
vous dis : 5 ans c’est une chose, 20 ou 40 ans dans votre santé en tant
que femme c’en est une autre. Le bénéfice que vous voyez maintenant
sera peut-être la cause de votre ménopause douloureuse, de votre
endométriose, cancer ou de votre dépression plus tard. Vous ne le savez
pas, alors vous ne pourrez juger que sur votre expérience totale,
beaucoup plus tard dans votre vie.
De mon côté, j’ai 20 années «
d’histoire de contraception » jusqu'à maintenant à vous raconter (et je
ne suis pas au bout de mes peines). 20 ans, ça passe vite en maudit. De
16 à 26 ans, ma priorité c’était d’avoir des règles régulières, de ne
pas tomber enceinte, et ne pas devoir trop y penser. Après 26 ans par
contre, la game a changé.
J'ai 36 ans aujourd’hui. J'ai pris des
hormones synthétiques tout ce temps (pilule Tri-cyclen de 16 à 24 ans
environ et ensuite dépo-provéra pendant un an). La pilule m’allait bien
(je croyais) mais le dépo, pas du tout. Quand j'ai arrêté tout ça,
c'était comme si je venais de sortir du brouillard: j’étais soudainement
une personne pleine de joie de vivre, moi qui me croyait une personne à
tendance un peu déprimée (pas dépressive). Je me suis sentie stupide
d'avoir vécu ceci pendant toutes ces années juste pour me faciliter la
vie.
J'ai donc cherché une alternative, et je suis passée au
stérilet de cuivre (donc sans hormones). Douleurs d’adaptation pendant 6
mois, puis rien pendant un an et demi après. Pendant les 6 premiers
mois, j’ai eu ce qui semblait être des vaginites à répétition (alors que
je n’en avais jamais eu avant) et malgré mes visites (à causes de la
douleur ou durant visites annuelles), on m’a toujours dit « ben non,
t’as rien» et on me traitait pour une vaginite. Tout est rentré dans
l’ordre après que la douleur soit partie (sauf les menstruations
abondantes) mais c’était une solution que je vantais quand même à mes
amies « tsé, moi je ne touche plus aux hormones ».
Résultat?
Après 2 ans de stérilet de cuivre, opération majeure car le stérilet (ou
le doc l’ayant installé) avait perforé mon utérus qui s'est alors
infecté (un SIP sans symptomes qui n’a été que détecté 2 ans plus tard).
L’infection a causé kystes aux ovaires, tissu cicatriciel autour des
intestins et bref, un cas que les médecins m'ont dit rarement plus grave
en termes d’inflammation pelvienne. On m'a ensuite dit que mes trompes
infectées me rendaient maintenant STÉRILE et que j'aurais toujours de la
douleur au bas ventre. Quand t'es fin-vingtaine et que t'es stérile, le
choix de partenaire de vie devient assez limité, car la majorité des
gars (même si ils ne savent pas ce qu’ils veulent) veulent au moins
avoir l'option d'avoir des enfants. Dure réalité.
Le comble dans
tout ça, c’est qu’on m’avait bien confirmé que j’étais stérile, ce qui
m’a occasionné quelques années plus tard une grossesse non désirée pour
laquelle j’ai dû avoir un avortement. Pas drôle pantoute.
Graduellement
depuis mon opération à 27 ans, des symptomes pré-menstruels, dont je
n’ai jamais souffert avant, sont apparus de façon extrême, à un point
tel que certains jours je ne pouvais aller travailler et que j’avais de
la douleur physique à ne pas pouvoir sortir du lit. J'ai aussi commencé à
souffrir de sueurs la nuit (devoir changer les draps 2 fois par nuit,
c'est vraiment winner ça aussi avec un nouveau chum). Des migraines
atroces. J'ai consulté des médecins à répétition, "ben non, tout est
correct, tes tests hormonaux sont beaux". J'allais excessivement bien
pendant presque tout mon cycle, et 4 jours par mois j'étais une vraie
PSYCHOPATHE (je suis passée à deux doigts du suicide plusieurs fois,
pourtant je n'avais aucune raison de le faire; d'ailleurs je vivais les
meilleurs moments de ma vie donc ces pulsions étaient bien malgré moi). À
rien y comprendre.
Heureusement, puisqu'il n'était plus question
d'utiliser un stérilet ou la pilule après l’opération (bien que, dans
un moment de désespoir j'ai essayé le Nuvaring et Yasmin, qui m'ont
aussi « fucké » durant quelques mois), j’ai commencé un calendrier de
mes menstruations, de mes symptomes et de mes humeurs. Ceci m'a permis
de savoir ou j'en suis dans mon cycle, et c'était bien la preuve que mon
problème était hormonal, que ce n'était pas moi qui était folle.
Malgré
mes preuves à l’appui, les médecins voulaient quand même me prescrire
des antidépresseurs tout le mois alors que je ne souffrais que quelques
jours par mois; j’ai donc refusé d’en prendre. Ils n'avaient aucune
autre alternative à me suggérer.
Devant l’attitude des médecins,
j'ai décidé d'être mon propre docteur. J'ai lu tout ce que je pouvais
en la matière sur le web et à m’informer sur des forums (je suis loin
d'être médecin de profession). On m’a recommandé le livre du Dr John Lee
« What Your Doctor May Not Tell You About Premenopause ». Ce livre, qui
porte sur l’influence des xénoestrogènes (hormones synthétiques en tant
que perturbateurs endocriniens) et non seulement la préménopause, m'a
carrément SAUVÉ LA VIE.
Je souffrais d’un excès d’oestrogènes
synthétiques (présents dans la pilule et autres médocs et produits
chimiques) et d’une baisse de production de progestérone, liée à mes
années de pilule ainsi qu’au stress. Selon le Dr. Lee, il n’est pas rare
que les femmes subissent ces conséquences des années après avoir arrêté
les hormones, mais à ce stade on n’y pense plus, et on se fait
prescrire des antidépresseurs et on va consulter un psy (et nos chums
disent de nous qu’on est folles car ils ne sont pas éduqués sur
l’influence des hormones sur le cerveau et la santé mentale des femmes).
J’ai pris de la PROGESTERONE NATURELLE (pas de la progestine,
c'est différent!) pour opposer l’excès d’œstrogène (naturelle – donc pas
disponible chez le doc ni sur prescription puisque ça ne rapporte pas
aux compagnies pharmaceutiques).
La souffrance que j'ai depuis
des années (hormonale et suite à l’opération), a presque entièrement
disparu. Je suis redevenue moi-même en à peine 3-4 mois. Je n'emploie
plus de contraceptifs: je suis à l'écoute, je tiens mon calendrier et je
ne prends pas de chances, je sais maintenant parfaitement quand mes
menstruations vont arriver, chose impensable avant. Au lieu de me
pousser à bout, je peux prendre ça « cool » quand je sais que je passe
une période plus sensible (ovulation, spm). Bref, oui y'a des jours ou
l'on s'abstient, ou on fait autre chose. Big deal! J'y ai presque laissé
ma vie...
Pis le chum là-dedans? Mon copain, qui a toujours été
sur le « pilote automatique » en sortant avec des filles qui prenaient
la pilule (pas besoin de penser, c’était trop facile, il a même essayé
de me convaincre de retenter l’expérience de la pilule car il était
programmé à penser que c’est le seul moyen « sans tracas »), est
maintenant mon plus grand allié. Nous sommes au diapason. Il me connait
presque aussi bien que moi-même, s’informe ou j’en suis dans mon cycle,
est capable de reconnaître mes jours de faiblesse quand j’en ai et est
capable de me donner un break. Je crois que jamais je n’aurais pu avoir
ce genre de complicité avec lui si j’avais été moi aussi sur le pilote
automatique de la pilule ou autre.
J’ai appris que les moments
qu’on dit « de faiblesse » d’une femme dans son mois (les émotions
parfois à fleur de peau) sont une face essentielle des femmes, une
période essentielle pour qu’elles s’écoutent, pensent et demeurent en
ligne avec leurs objectifs dans la vie. J’ai des moments comme ça avec
lesquels je vis très bien, et je n’ai plus de moments extrêmes qui
menacent ma vie. Je crois être en équilibre (ou presque) pour le moment
et sans penser que j’ai la science infuse, et en sachant que je devrai
toujours m’adapter (il me reste encore à retomber enceinte, si c'est
encore possible pour moi, et je ne sais pas quand ni comment se
déroulera ma ménopause). Le pouvoir que j’exerce sur mon corps en le
respectant aujourd’hui est bien plus grand que le pouvoir que je pensais
avoir sur lui en essayant de le déjouer.
Réfléchissez: quand
les médecins n'ont que 10 minutes pour vous voir, leur seul but est de
vous rendre « fonctionnel(le) » dans la société et non de vous épauler
dans votre quête de santé optimale.
SVP, pensez plus loin
qu’aujourd’hui, aux répercussions que les hormones synthétiques et vos
choix de contraception peuvent avoir sur votre santé, faites vos
devoirs, fouillez sur internet, parlez-en à votre chum...
Si vous ne le faites pas pour vous-même, au moins faites-le pour les poissons à trois yeux…
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